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AVRIL 2013 - Échouage
et escroquerie

 

 

L’échouage :

Ça a été la croisière « catastrophe » dont voici un petit résumé : (Récit intégral et détaillé plus bas dans le journal de bord).

Une tempête comme je n’en avais jamais vu depuis 40 ans nous a obligé à changer de cap pour chercher à rejoindre l’abri du port de St Hélier (Jersay).

En face de l’entrée du port, à quelques minutes de la sécurité de l'abri, la tempête nous a rattrapé, nous a privé de voile (fixation de bôme arrachée) et poussé sur un caillou.

Hélice tordue, gouvernail cassé.

Demande de remorquage par VHF.

Navire laissé à St Helier pour réparations.

Retour en Normandie en Ferry.

Pour mémoire les avaries du navire a été réparées et il a repris la mer 2 ou 3 semaines plus tard.

Expérience dons nous nous serions tous passé, mais c’est ça la mer. Ça passe pendant des dizaines d'années et puis un jour c'est le coup dur.

Ce sont des risques de la navigation. On l’accepte ou bien on reste les pieds dans ses pantoufles devant sa télévision.

 

L’escroquerie :

Comme chaque fois, je demande à chacun un acompte sur le coût de la croisière, et le solde à la fin une fois que tous les calculs sont faits. Entre temps j’avance l’argent de ma poche.

Je suis un bénévole et paie la même part que tout le monde. En plus, avec Philippe nous faisons l'avance pour tous les frais.

Les équipiers s'engagent à payer leur part, et depuis 1985 que nous faisons ça, tout le monde avait toujours respecté sa parole.

Les frais :

- Pour le trajet en minibus jusqu’à Granville (carburant, péage et restaurant)

- Pour la croisière (location, avance consommables, assurances, nourriture du bord)

Évidemment, la croisière ayant tourné court cet argent a été dépensé en pure perte, mais dépensé quand même, en bref il est sorti de nos poches.

Certains équipiers en qui j’avais confiance refusent de payer leur part

Vincent DI QUAL - 06 85 44 48 47 - (Agence Picarde des Bois) refuse de payer sa part et trouve même le moyen de m'insulter.

Catherine BOGDANIUK - 06 72 91 31 20 - refuse de payer sa part  en jouant à l'abonnée absente, elle ne répond à aucun de mes messages.

Frédéric DESBONNET - 06 32 63 50 33 - remet toujours à demain le paiement de ce qu’il me doit.

Ils ont tous profité du minibus, se sont empiffrés au restaurant, leur part de location et de nourriture du bord a été payée et ils nous laissent la note.

En bref, faites confiance aux gens, vous vous faites voler. Méfiez-vous des gens qui s'engagent mais n'ont aucune parole

La leçon à tirer de tout ça c’est qu’il y a toujours des gens malhonnêtes pour vous escroquer à la moindre occasion.

Philippe et moi avons été volés par des personnes en qui nous avions (à tort) confiance.

 

 

 

J O U R N A L   D E   B O R D

 

11 avril    23h00 :    Départ de Granville en direction de Sark

 

12 avril    02h20 :    Par le travers de la « Corbière » (SW Jersey), cap approximatif 330°, quand le vent a fraîchi et la mer a grossi dans de telles proportions que nous avons décidé qu’il n’était plus possible de continuer notre route en toute sécurité.

                              Nous avons viré de bord afin d’aller chercher l’abri de St Helier, cap 110°.

                              Nous avons longé la côte Sud de Jersey, GV à 1 ris, surface du foc diminuée, sans incident.

               04h00 :    (fin d’étale de BM, début de montante)En vue de la passe de St Helier, le Génois a été enroulé et le moteur démarré, nous étions encore au cap 80°, prêts à virer sur la gauche pour embouquer l’entrée de

                              St Helier.

                              À ce moment, nous étions parfaitement positionné par rapport au balisage latéral de l’entrée qui, elle-même, était parfaitement visible.

                              Nous avons viré à gauche pour nous aligner sur l’entrée. La grand voile était Tribord amure, correctement plate, le navire avait une gîte tout à fait conforme à notre allure « largue ».

                              Un choc soudain  provoqué par une très forte risée de SW (probablement accompagnée d’une très forte vague) a brisé la ferrure de fixation de palan de bôme (c’est probablement à ce moment que le bas hauban s’est partiellement rompu).

                              Le navire, subissant une très forte gîte a été déporte violement par le travers Tribord et a heurté les cailloux se trouvant à droite du chenal à cet endroit là.

                              Tout ceci n’a pas semblé durer plus de 5 secondes entre le moment où nous étions alignés entre les balises rouge/verte d'entrée du port et le choc. Le safran a été arraché par ce choc. L’hélice a tapé.

                              Nous avons essayé de dégager le navire, mais bôme « libre », sans safran, et hélice tordue, la manœ- uvrabilité était nulle. De plus pendant un instant nous étions posés sur le récif, sur le flanc Tribord, la coque partiellement hors de l’eau.

                              Enfin, dégagé en eau libre hors des récifs, mais plus aucune manœuvrabilité

                              La vedette du RNLI, qui avait été appelée par VHF dès le début est venue nous prendre en remorque et nous a amené à l’abri dans le port.

                             Toute l’équipe du RNLI s’est montrée d’une rapidité, d’une efficacité et d’une compétence irréprochables

 

 

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