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Il existe une grande variété de nœuds. Il importe d'en connaître quelques-uns, et surtout de les utiliser à bon escient.  Certains peuvent être faits ou défaits sous tension, d'autres non.

Certains se souquent et deviennent difficile à larguer (comme le nœud gordien), d'autres se défont très facilement, etc.

Connaître les nœuds et leur usage ne suffit pas. Il faut aussi savoir les exécuter rapidement. Nous insistons pour les principaux sur la bonne façon d'opérer.

Nous nous limitons volontairement aux nœuds les plus usités.

Ils sont suffisants pour accomplir le tour du monde, à condition de les connaître parfaitement, et de savoir les faire sans même y penser, et surtout d'utiliser le nœud approprié à la situation.

 

 

 

 

 

 

 

Nœud simple.

Il ne sert pas à grand chose sur un bateau, mais si vous avez réussi à en faire un du premier coup, c’est déjà un bon début. Bravo !

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud plat.

Nous faisons figurer ici ce nœud très connu pour souligner son manque d'intérêt : ou bien il se souque, ou bien il glisse.  On ne l'utilise qu'exceptionnellement en marine.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Nœud plat gansé.

Facile à larguer, mais d'une tenue assez médiocre, ce nœud ne sert pratiquement que pour les garcettes, et pour les baskets.

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de vache.

C’est un nœud plat loupé !

Il tient mal, se souque sous tension et est difficile à défaire. À éviter !

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Nœud en huit.

C'est le nœud à faire sur les écoutes pour qu'elles ne puissent s'échapper de leur filoir ou de leur poulie. Sur les écoutes de foc, on le fait à l'extrémité; sur l'écoute de grand-voile, à la bonne place pour qu'il se bloque dans la poulie juste avant que la bôme en bout de course ne vienne heurter le hauban.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de capucin.

Comme le nœud en huit c'est un nœud d'arrêt. Il peut être utilisé dans les mêmes conditions. Il est plus long à faire mais plus esthétique. On l'utilisera surtout à titre décoratif ou pour les nœuds d'arrêt qui resent à demeure.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de grappin.

Utilisé pour frapper une manœuvre sur un crochet ou un anneau. Très bonne tenue mais très difficile à défaire même hors tension. S’il doit être largué rapidement, on lui préférera le nœud d’écoute double.

On l’utilise pour frapper de façon quasi définitive les bosses aux œillets de ris ou au point d’écoute de la grand’voile.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud d'écoute ou de tisserand.

C'est ce nœud qu'il faut faire là où l'on a souvent le mauvais réflexe de faire un nœud plat. Destiné à relier deux filins, le nœud d'écoute ne se souque pas, ne glisse pas. Mais il ne peut être fait et largué que sur des manœuvres non tendues. Inégalé sur 2 bouts de diamètres différents.

Attention, très bonne tenue mais peut se larguer seul hors tension ou sur des à-coups tension-hors tension.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Nœud d'écoute double.

Même utilisations que le nœud d’écoute simple, mais contrairement à ce dernier, il ne risque pas de se larguer seul hors tension.

On l'utilise pour relier deux filins de diamètre très différent.  Il est important de faire les tours avec le filin le plus mince.

 

      

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de chaise.

C’est le nœud universel.

Tenue parfaite, ne se souque jamais, très facile à défaire. De plus il peut remplacer presque n’importe quel autre nœud.

Si vous avez oublié le nœud à faire dans une situation particulière, il y a de grandes chances qu’un nœud de chaise fasse l’affaire et ne soit pas ridicule.

On peut faire un nœud de chaise par la méthode classique, généralement utilisée par les Marins, mais il existe une méthode plus rapide, celle utilisée par les spéléologues.

    Méthode classique :

   Méthode rapide :

                                                                                                                                    

Méthode :

 

Faire une boucle, passer l’extrémité libre dans la boucle, du côté où se trouve l’extrémité sous tension, faire le tour de l’extrémité sous tension et repasser dans la boucle en sens inverse du départ.

Enfin : Souquez-le !

 

 

Nœud de chaise simple terminé et souqué :

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de chaise double :

 

Même méthode que pour le nœud de chaise simple, mais on passe une fois de plus dans la boucle avant d’aller entourer le brin sous tension.

Il y a le nœud de chaise double sans le double et le le nœud de chaise double avec le double. Leur tenue est la même, mais le premier, plus facile à faire exige qu'une des extrémités de l'aussière soit libre, le second se fait quand on n'a pas accès aux extrémités.

Nœud de chaise double sans le double : 

       

 

Nœud de chaise double avec le double :

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de chaise de calfat :

 

Ce nœud remplace avantageusement la « chaise de calfat » pour monter au mât ou descendre contre la coque (pour la calfater par exemple).

Il est plus solide et plus fiable (une chaise de calfat peut casser ou se décrocher).

On passe une jambe dans chaque boucle (elles sont réglables) et on appui le dos contre le nœud de chaise.

 

Même méthode que pour le nœud de chaise simple, mais on fait une demi-clé (attention au sens) dans laquelle on passe deux fois.

 

       

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de Carrick.

Il tient bien, est facile à défaire, mais compliqué à faire. Tout seul, il est surtout décoratif et peut toujours être remplacé par d’autres nœuds plus faciles et plus connus.

Par contre il est indispensable pour faire le nœus de sifflet de bosco vu plus loin.

 

         

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de Sifflet de Bosco.

C'était à l’origine le nœud traditionnel pour capeler ensemble les 2 extrémités du cordon du sifflet de bosco. Il était avant tout décoratif. Il peut servir pour tout ce qui s'accroche avec un cordon, un sifflet, un briquet étanche, etc...

    

 

Mais on l’utilise surtout aujourd’hui pour son autre qualité : Il a un très gros volume.

Ce gros volume le rend très efficace pour les erses à bouton, vues plus loin dans cette rubrique.

On commence par un nœud de Carrick, puis chacuns des brins libres entoure le brin dormant opposé avant de ressortir par le centre du nœud de Carrick.

Après il suffit de serrer.

        

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de Bosse.

Une aussière est sous tension et vous voulez crocher dessus sans défaire aucune extrémité.

Vous devez faire un nœud qui ne glisse pas sur un mât ou un espar lisse.

Le nœud de bosse a une parfaite tenue dans ces cas là.

Hors tension il glisse, il peut donc être déplacé et positionné facilement le long de l’espar ou de l’aussière.

Sous tension il se bloque et ne bouge plus.

Il peut être largué aussi facilement hors tension que sous tension.

 

Méthode :

Faire trois tours très serrés sur l’aussière (ou l’espar) du côté ou sera la traction principale sur le nœud (ici vers le bas).

Puis faites deux tours très serrés de l’autre côté du nœud (ici vers le haut).

On le termine par deux demi-clés qu’il faut souquer très fort.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de pêcheur.

Toujours très difficile à larguer, il sert à rabouter deux filins de façon presque définitive: par exemple, deux demi-écoutes sur un point d'écoute de foc, ou encore la ligne de pêche qu'on avait coupée faute de pouvoir la démêler de la ligne du loch. Attention à bien faire les demi-nœuds inversés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de jambe de chien.

Une amarre rague, elle est usée en un point et risque de casser. De plus, il n’est pas possible d’en libérer une extrémité. Ce nœud est très utile dans ce cas. Il tient très bien en tension.

Pour éviter qu’il ne se largue hors tension, on passe un « martyr » (gaffe ou n’importe quel manche à balais) dans les 2 boucles et on le tient en place par 2 garcettes surliées aux extrémités.

 

Méthode :

 

La partie usée est représentée par le manchon rouge.

 

Donner un peu de mou à l’amarre et lui donner la forme d’un « S ».

Chaque extrémité bloquera une des boucles formées par une demi-clé.

Attention au sens des demi-clés.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de plein poing.

Il peut remplir le même usage que le nœud de jambe de chien. Plus rapide et plus facile à faire, il se souque très vite quand il est sous tension et il devient impossible à larguer autrement qu’à la hache.

Il peut être gênant si pour embraquer l’aussière réparée avec ce nœud il faut la faire passer par un écubier.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de cabestan.

Malgré son nom il ne faut pas l’utiliser avec un cabestan (winch), mais pour frapper un bout sur une bitte. Si le bateau est en train de dériver, il sera stoppé net. Ce nœud tient très bien, il est idéal pour un amarrage de courte durée.

Très rapide à faire pour amarrer un bateau. Le coup de main consiste à faire une boucle, à la lancer sur la bitte, suivie d’une autre boucle.

Si l’amarrage doit durer plusieurs marées, il risque de donner du mou à l’aussière ou de se souquer assez fort. Dans ce dernier cas, on lui préférera un tour mort avec deux demi-clés.

Ne pas confondre le nœud de cabestan avec les nœuds de bitte (nœud de bitte simple ou nœud de bitte roulée) qui ne sont d'aucune utilité dans la Marine.

 

     

 

 

 

 

 

 

 

Nœud du Silence.

En mer on recherche le calme et la tranquillité, malheureusement ce n’est pas toujours le cas.

Vous avez tous regretté un jour ou l’autre de ne pas le connaître. Il y a mille utilisations pour ce nœud, même ailleurs qu’en mer.

Enfin pour la première fois je divulgue ce grand secret transmis uniquement de bouche de Marin à oreille de Marin :

Pour découvrir ce nœud, cliquez le lien :  >>>   Le nœud du Silence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de Mattew Walker.

Qui n’a jamais entendu parler du fameux nœud marin que seul celui qui l’a réalisé est capable de défaire et de refaire ?

C’est tout à fait par hasard, alors que je me détendais plongé dans la collection de « Spirou » de mon fils, que j’ai été mis sur la piste.

Il y aurait eu, à la fin du 18ème ou au début du 19ème siècle, un marin, Mattew Walker, qui fût jugé pour un crime (Attention au sens de crime, à cette époque, avoir une tête qui ne plaît pas à un officier pouvait être plus grave qu’égorger un gueux).

Le juge, ancien marin lui lança un défi : « Vous sauvez votre tête si vous arrivez à me montrer un nœud que je ne saurai ni défaire ni refaire ». Et Mattew Walker a réussi. (Si vous voulez connaître toute l’histoire, faites comme moi, allez lire Spirou).

Le principe de ce nœud est de décommettre (Ça veut dire « détoronner ») une certaine longueur du cordage, faire le nœud directement avec les brins, et recommettre le cordage. Ce nœud sera impossible à défaire sans décommettre à nouveau le cordage.

 

1

2

3

4

 

1. On commence par un « cul de porc » à 3 brins.

2. Ensuite chaque brin est passé dans la boucle à sa droite

3. Il n’y a plus qu’à « recommettre » le cordage.

4. Voilà le résultat fini.

 

Je n’étais pas satisfait du nœud fini qui ne me paraissait pas assez « vrai », pas assez de « vrai », alors j’ai modifié la méthode en conservant le même principe.

À la deuxième image, au lieu de passer chaque brin dans une seule, ou deux boucles, je le fais passer dans les trois, toujours en tournant vers la gauche.

Il y aura donc toujours 3 brins côte à côte qui passent dans les 3 boucles (mais qui ont chacun leur point d’entrée et leur point de sortie différent du brin suivant).

Il s’agira, tout en les faisant passer dans les boucles, de les toronner ensemble pour donner l’aspect d’un cordage complet (c'est le moment le plus difficile).

On souque et on recommet.

Ce nœud ne sert à rien et n'est rien d'autre qu'un « trompe-couillons », mais il peut faire gagner des paris ...

 

 

 

 

 

 

Un tour mort, deux demi-clés :

« Un tour mort, deux demi-clés n'ont jamais lâché », dit le proverbe. C'est un nœud d'amarrage courant, très facile et très rapide à faire.

 

 

 

 

 

 

 

 

Demi-clé gansée :

Ce nœud a beaucoup de qualités.  Les tours permettent de bloquer une manœuvre en train de filer; la demi-clé est très vite faite et largable sous tension. On l'utilise surtout pour les remorques et les bosses de ris.

 

 

 

 

 

 

 

 

Baguer :

Baguer un filin, c'est très simple et très commode.  On peut le faire par exemple pour fixer l'extrémité d'une bosse d'écoute de ris sur la cosse de la voile, pour frapper au pied du balcon une bosse qui servira à assurer l'ancre, ou tout simplement pour ranger les bosses sur une main courante dans la cabine.

 

 

 

 

 

 

 

Nœud de taquet :

Tourner une drisse sur un taquet classique : un tour mort, un demi-huit, une demi-clé.

Si la manœuvre se souque, c'est pour l'une des trois raisons suivantes : pas de tour mort, plus d'un demi-huit, demi-clé tournée à l'envers.

 

Ci-dessous :

- Un tour mort...

- Un demi-huit...

- Une demi-clé.

                                        

 

Attention :

Pour tourner une écoute, jamais de demi-clé, car une écoute doit pouvoir être larguée rapidement.  On fait simplement un tour mort, un huit, un tour mort.

 

 

 

 

 

 

 

Pomme de Touline :

La pomme de touline est généralement lestée en son centre avec un plomb ou un caillou et reliée à une garcette.

On l'utilise pour lancer une amarre, une remorque ou une aussière trop lourde ou trop loin pour pouvoir le faire directement.

L'extrémité libre de la garcette est frappée au bout de l'aussière. On lance la pomme de touline, en laissant la garcette se dévider, au-dessus des personnes devant l'attraper de façon à ce qu'elle retombe derrière eux. Il ne leur reste plus qu'à embraquer la garcette pour trouver l'aussière au bout. Ne jamais oublier, avant le lancer, de leur préciser que la pomme de touline s'appelle « revient ».

    

 

 

 

 

 

 

 

Erse à bouton (ou manille textile) :

Une garcette au milieu de laquelle on a fait un nœud simple et dont on a relié les 2 extrémités par un nœud de sifflet de bosco fera une manille parfaite.

     

 

Les cordages modernes (aussières creuses) offrent de nouvelles possibilités.

On fait rentrer l'extrémité d’une aussière entre 2 mailles du tressage dans son propre centre creux, ce qui formera un œil. On fait ressortir cette même extrémité plus loin, toujours entre 2 mailles du tressage, et avec les 2 extrémités on fait un nœud de sifflet de bosco.

    

         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci dessous :

- À tours morts

- Cousue en guirlande

- À demi-clés

                                        

 

 

 

 

 

 

 

Réparation d’un espar cassé.

Une gaffe, un aviron, une barre franche, même un mât peuvent être réparés grâce à une ou plusieurs surliures à tours morts.

C’est la plus facile et la plus rapide à faire et d’excellente tenue.

 

    

 

Chaque tour doit être souqué au maximum.

Ne pas oublier de tirer sur le brin de gauche jusqu’à rentrer complètement la boucle (de droite) sous la surliure.

Ensuite les 2 extrémités peuvent être coupées à raz.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Œil épissé.

Si on a besoin d’une boucle, un nœud de chaise (encore lui) fait parfaitement l’affaire.

Maintenant, si cette boucle doit ne jamais être défaite, si on veut soigner l’esthétique, si on en a le temps et l’habileté, un oeil épissé est beaucoup plus élégant.

 

L’œil est présenté ici tel qu'on doit le voir en le faisant.  Par convention, nous appelons « brins » les torons décommis.

Il faut disposer les brins de telle sorte que celui de gauche (le noir) se trouve au-dessus; celui de droite (le bleu), au-dessous.  On commence par faire la boucle de la largeur voulue, en la serrant éventuellement sur une cosse.

 

A.  Le premier brin à passer est celui du milieu (le bleu hachuré).

B.   Le deuxième brin à passer est celui de gauche (le noir).

C.  On vient de retourner la boucle.  Sur ce dessin, on en voit donc le dessous.  Il faut maintenant passer le troisième brin (le bleu) de la droite vers la gauche sous le toron libre (certains auront l'impression de passer ce dernier brin dans le sens inverse des autres).

D. C'est le moment de serrer l'épissure et de contrôler qu'elle est juste.  Le brin bleu doit être parallèle au toron qui est à sa droite.

E.   Les trois brins doivent sortir au même niveau en formant un angle de 120° entre eux.

F.   Pour continuer l'épissure, il suffit de passer toujours de droite à gauche chaque brin au-dessus du toron suivant et au-dessous de celui qui le suit.

 

                         

 

Afin d'éviter des erreurs, on travaille systématiquement sur le brin qui est à gauche de celui que l'on vient de passer.  A chaque passage, on tire sur le brin pour serrer l'épissure.  Quatre passes sont suffisantes pour obtenir une bonne tenue mais, si l'on veut faire du très beau travail, on effectue six passes, en enlevant des fils à chaque brin à partir de la troisième.

                                        

 

 

Épissure carrée.

De même que précédemment, il existe plusieurs nœuds réparer un cordage cassé suivant son diamètre on peut utiliser un nœud de pêcheur, un nœud d’écoute, un nœud de Lagui (composé de deux nœuds de chaise dont les boucles sont imbriquées), etc…

Maintenant, si on veut une réparation définitive, qui ait de « la classe » on fera une épissure.

 

          

 

 

 

Avertissement.

 

Réalisation de ce document par compilation de :

- dessins tirés de plusieurs ouvrages et sites,

- photos personnelles,

- commentaires personnels.

 

Jean-Marc HATCHIKIAN

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