Les emblèmes de la terreur en mer :

 

Personne ne connaît avec une absolue certitude l'origine du nom « Jolly Roger » donné au pavillon des pirates ; peut-être vient-il du qualificatif « joli rouge », que des marins français auraient octroyé aux bannières sanglantes des premiers pirates ?

Mais il y a d'autres théories plus plausibles :

Au XVIIème siècle, en slang, l’argot anglais, Roger et Jolly étaient les mots vulgaires remplacés aujourd’hui en slang moderne par Dick et Fuck.

Le nom de « Jolly Roger » donné à leur pavillon pourrait être un rappel du goût des pirates pour le viol.

Il y a d’autres explications :

Le prénom Roger viendrait du vieil anglais « hrothag », contraction des mots signifiant « lance » et « gloire » qui pourrait donc vouloir dire « guerrier acclamé »

Mais Roger pourrait aussi être une déformation de « Rogue » qui signifie Chenapan ou Fripouille, mais qui est aussi employé pour désigner un animal solitaire rejeté de son troupeau qui est devenu agressif et attaque sans prévenir (était souvent utilisé aux Indes pour désigner un éléphant devenu dangereux).

Enfin, en anglais tsunami se traduit par rogue wave, la vague puissante et irrésistible, différente des vagues normales et habituelles, qui comme l’éléphant solitaire ou le navire pirate, surgit à l’improviste pour broyer le bateau innocent qui ne l’attendait pas.

Peut-être que la signification réelle de « Jolly Roger » est un mélange de tout ceci ?

Ces pavillons visaient à terroriser les victimes. Ils représentaient souvent des squelettes, des poignards, des sabres ou des cœurs ensanglantés sur fond blanc, rouge ou noir.

Le crâne et les tibias apparurent pour la première fois vers 1700, arborés dans les Caraïbes par le flibustier français Emmanuel Wynne, qui y ajouta un sablier pour montrer que le temps s'écoulait vite.

Bartholomew Roberts agitait une double menace à l'aide de deux pavillons. Sur l'un d'eux, il trinque avec la Mort ; sur l'autre, s'exprime son désir de vengeance à l'égard des Barbades et de la Martinique ; on le voit un pied sur le crâne d'un habitant des Barbades, l'autre sur celui d'un Martiniquais.

 

Vers 1720, Roberts réalisa l'un de ses souhaits: il pendit à la grande vergue le gouverneur de la Martinique.

 

Quelques « Pavillons Noirs » sinistrement célèbres :

 

Bartholomew Roberts (La Mort)

Bartholomew Roberts (Les Barbades)

Blackbeard (Barbe Noire)

Christopher Condent

Christopher Moody

Edward England

Edward Low

Emmanuel Wynne

Henry Every

Jack Rackam

Richard Worley

Stede Bonnet

Thomas Tew

Walter Kennedy