L A R A D I O V H F |
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1) GÉNÉRALITÉS
Le Morse :
Le code Morse a été inventé par Samuel Morse (1791-1872).
La transmission radio n’existait pas encore, les premières communications par « Télégraphe Morse » étaient « filaires ».
Le Morse a été utilisé dans le monde entier pour les communications radio jusqu’en 1999 où il a été abandonné définitivement le 1er février 1999 à 0h TU.
Bien sûr, déjà dans les années 60 on pouvait contacter un navire en « phonie », mais c’était une procédure compliquée, en simplex et très onéreuse en passant par les stations côtières ou par St Lys Radio pour les grandes distances.
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L’histoire du SOS :
Au début du morse, on utilisait comme signal de détresse : « CQD », qui est l’abréviation de « Come Quick, Danger », c'est-à-dire « Danger venez vite ». En morse ça donne :
« /
/
» qui est assez difficile à retenir.
À la conférence radio de Berlin en 1906, on décida d’utiliser comme signal de détresse : « SOS » :
« /
/
». Trois lettres faciles à retenir par tout le monde (SecOurS)
sauf pour certains anglo-saxons qui avaient besoin d’utiliser comme moyen
mnémotechnique : « Save Our Souls »,
c'est-à-dire : « Sauvez nos âmes » (peut-être qu’ils préfèrent
faire venir un prêtre plutôt que la SNSM ?).
Mais même « Save Our Souls » ne devait pas être si évident que ça, car le 14 avril 1912, les radiotélégraphistes du Titanic commencèrent à lancer le « CQD » habituel avant de passer enfin au nouveau « SOS » (enfin, déjà nouveau depuis 6 ans).
LE DERNIER MESSAGE EN MORSE, PARVENU D'AUSTRALIE
Le nouveau système de sécurité par radio, le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) a été introduit le 1er février 1999. Depuis, on n'a plus jamais lancé d'appel radio en morse.
« THIS IS THE FINAL MORSE TRANSMISSION FROM THE TELSTRA MARITIME COMMUNICATIONS NETWORK. WE CONCLUDE OUR FINAL CW WATCH AFTER 87 YEARS OF CONTINUOUS SERVICE WITH PRIDE AND SADNESS. TELSTRA, THE AUSTRALIAN MARITIME SAFETY AUTHORITY AND THE BUREAU OF METEOROLOGY WISH ALL SEAFARERS, FAIR WIND AND FOLLOWING SEAS. MARCONI IF YOU CAN HEAR THIS WE SALUTE YOU 73s = 31ST JANUARY 1999 2359 UTC + SK »
« C’est la dernière transmission Morse du réseau Telstra des communications maritimes. Nous concluons notre dernière veille après 87 années de service continu avec fierté et tristesse. Telstra, l’autorité de sécurité maritime australienne et le bureau de météorologie souhaitent à tous les marins bon vent et mer clémente. Marconi, si vous pouvez entendre ceci, nous vous saluons. 31 janvier 1999 23h59 TU »
UN MESSAGE MORSE CÉLÈBRE
Au cours de la 2ème guerre mondiale, pendant l'occupation,
les 4 notes (emprumptées à la 5ème symphonie de Beetowen) servant
d'indicatif à « Radio Londres » représentent en Morse
la lettre « V » () signifiant : VICTOIRE. (La lecture
de ce son coupera automatiquement la musique de fond, utiliser la barre de menu en haut
pour la remettre)
La radio (quelques dates) :
En 1890, Édouard Branly, physicien français né à Amiens (1844-1940) a imaginé le radioconducteur, ou cohéreur à limaille, permettant la réception des signaux de télégraphie sans fil.
En 1897, Ducretet réalise à Paris une liaison de 400 mètres et Marconi réalise une liaison Transmission Sans Fil en mer de 16 km puis 25 km.
En 1898, Ducretet installe un émetteur sur la troisième plate forme de la "Tour Eiffel" et un récepteur sur le Panthéon, 4 km.
Marconi réussit une liaison de 50 km en mer entre deux navires.
En 1899, le premier message RADIO de détresse maritime de toute l’histoire est émis par le « East Goodwin » qui a été éperonné par un autre navire. Il a été secouru immédiatement.
En 1901, le « Savoie » est le premier navire français équipé de radio.
1998 Arrêt de Saint Lys Radio.
1999 Arrêt de Telstra Maritime (Australie) qui émettra le dernier message en Morse.
2000 Arrêt de Le Conquet Radio.
Les stations radio maritimes :
Aujourd’hui tout l’ancien réseau maritime a disparu et est remplacé par Le SMDSM, Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer.
Voici quelques stations prestigieuses :
Ouessant Radio, la première station radio maritime en France
En 1898, Tissot met en place des appareils Popov-Ducretet sur le phare de Trezien.
En 1904, la station d’Ouessant fonctionne jour et nuit et permet l’échange des télégrammes officiels de la Marine.
La station se tait en 1940 sous l’occupation allemande.
Le 2 septembre 1944, les allemands fuyant l'île avec des otages, feront sauter, la station radio.
Vous trouverez son histoire écrite par Jean-Luc Fournier, sur le site : Ouessant Radio
Les premières stations radio après Ouessant ont été aux Saintes-Marie-de-la-Mer et Gouesnou.
Puis Grasse, Marseille, Arcachon, Saint-Nazaire, Brest, Le Conquet (Brest), Boulogne, pour les liaisons côtières en bande hectométriques (quelques centaines de kHz à quelques MHz).
Les liaisons de grande distance, en décamétrique (quelques MHz à quelques dizaines de MHz) étaient assurées par Saint Lys Radio.
La station : Le Conquet Radio a été opérationnelle en 1950: Après la destruction de la station d’Ouessant, une station provisoire est installée en 1945 à Gouesnou, puis en 1950, Le Conquet Radio commencera à émettre.
La veille radio sur la fréquence internationale de détresse et d'appel en radiotélégraphie morse (ondes hectométriques 600 m - 500 kHz) sera assurée. Il assurera aussi les communications avec les navires en phonie, en VHF, les bulletins météo, etc… pendant 50 ans. jusqu’en 2000.
Le Conquet Radio aura été le dernier centre radio maritime assurant le trafic mer-terre en Manche, Atlantique et Méditerranée
La station de Saint Lys (25 km SW de Toulouse) fut fonctionnelle en 1948.
Écoute de la première transmission : (La lecture de ce son coupera automatiquement la musique de fond, utiliser la barre de menu en haut pour la remettre)
La réception se faisait sur 80 pylônes et 22 antennes, 6 antennes omnidirectionnelles accordées sur 4, 6, 8, 12, 16 et 22 MHz et 14 antennes directives en forme de losanges non accordées en fréquence.
L'émission se faisait sur une unique antenne omnidirectionnelle avec une puissance de 10 kW.
Il assurait les liaisons à très
grandes distances, en ondes décamétriques.
Le 16 Janvier 1998, à 20 heures GMT, les émetteurs de la Radio maritime se sont
définitivement tus après 50 ans de bons et loyaux services Saint Lys Radio
s'est tût définitivement.
Écoute de la dernière transmission : (La lecture de ce son coupera automatiquement la musique de fond, utiliser la barre de menu en haut pour la remettre)
De nombreuses démarches, avec le soutien la municipalité de Saint-Lys, ont été entreprises pour tenter de sauver St Lys Radio, grâce avec des activités nouvelles ou complémentaires, mais France Télécom a fait la sourde oreille (déjà une panne de récepteur ?).
Le SMDSM (Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer) :
Avant le SMDSM, les navires disposaient des trois moyens d'alerte :
- VHF en phonie (canal 16 - 156,8 MHz)
- MF en BLU phonie (2182 kHz)
- MF en Morse (500 kHz, bande de 415 kHz à 535 kHz). Portée environ 1000 km.
Il était souvent difficile, voire parfois impossible, en fonction de la distance, de communication avec un centre de secours.
Il fallait parfois espérer qu’un autre navire soit à portée d’écoute, alors le message pouvait être relayé.
Actuellement, tous les navires équipés SMDSM (ça ne concerne pas nos unités de croisière de petit tonnage mais seulement les navires de « haut bord » soumis à la convention SOLAS) doivent en toutes circonstances être capables de transmettre un signal de détresse par au moins deux moyens distincts et indépendants utilisant chacun un service de communication radio différent.
Le SMDSM utilise 5 services de communications distincts :
INMARSAT
Réseau de satellites géostationnaires (35800 km) couvrant le globe entre les parallèles 70° N et 70° S.
Ils reçoivent dans la bande 1626,5 à 1645,5 MHz et émettent dans la bande 1530 à 1544 MHz.
SARSAT-COSPAS
Le système COSPAS-SARSAT (dérivé d'ARGOS) sert à repérer les balises radio de détresse.
Il comprend 4 satellites géostationnaires (35800 km) et 5 en orbite polaire basse (850 et 1000 km), donc à défilement.
Ils reçoivent sur 121,5 MHz et 406 MHz et émettent sur 1544,5 MHz.
Il comprend aussi des balises radio terrestres, aéronautiques et maritimes.
VHF
Utilisables sur des distances ne dépassant pas 20 à 30 Nautiques.
La VHF fonctionnant en ondes métriques (156,8 MHz pour la fréquence de détresse)
Le canal de détresse est le canal 70 (canal numérique).
L'ancien canal de détresse (canal 16) est toujours en activité.
MF
Transmission en ondes hectométriques utilisables pour les moyennes distances jusqu'à 300 à 500 Nautiques.
Fax 2174,5 kHz.
Phonie analogique 2182 kHz.
Phonie numérique 2187,5 kHz (permet un appel sélectif)
Détresse 2170 kHz à 2194 kHz.
HF
Transmission en ondes décamétriques utilisables, en théorie, pour les longues distances, mais assez tributaires de heure. Bande comprise entre 4 MHz et 27,5 MHz
Récapitulatif des fréquences de détresse :
Émissions normales :
Fréquences |
Utilisations |
Remarques |
fréquence internationale de détresse en radiotélégraphie |
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2174,5 kHz |
fréquence internationale de détresses, d’urgence et de sécurité en radiotélex |
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fréquence de détresse en radiotéléphonie en USB |
en AM par émetteur de secours |
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2187,5 kHz |
fréquence internationale d’appel sélectif numérique avec MMSI |
puis émettre sur 2182 kHz |
4125 kHz |
fréquence auxiliaire à 2182 kHz. (air/mer/terre) , inter-aéronef en U.S.B. |
P maxi 1 kW |
6215 kHz |
P maxi 1 kW |
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8364 kHz |
embarcations et radeaux de sauvetage en radiotélégraphie |
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fréquence d’urgence en radiotéléphonie de la Bande aéronautique VHF en AM. |
dégagement sur 123,1 MHz |
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156,8 MHz |
voie 16 ou canal 16 de détresse des ondes métriques en radiotéléphonie en FM. |
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406,025 MHz |
radiobalises de localisation de sinistre en transmission du MMSI. |
Appel sélectif en numérique :
Fréquence d'appel en ASN . |
Fréquence de détresse en radiotéléphonie |
Zones SMDSM |
canal 70 (156,525 MHz) |
Zone A1 |
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2187,5 kHz |
Zone A2 |
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4207,5 kHz |
puis radiocommunication sur 4125 kHz en USB |
Supplémentaire à 8414,5 kHz |
6312 kHz |
puis radiocommunication sur 6215 kHz en USB |
Supplémentaire à 8414,5 kHz |
8414,5 kHz |
puis radiocommunication sur 8215 kHz en USB |
Zone A4 et (Zone A3 sans le service INMARSAT.) |
12557 kHz |
puis radiocommunication sur 12290 kHz en USB |
Supplémentaire à 8414,5 kHz |
16804,5 kHz |
puis radiocommunication sur 16420 kHz en USB |
Supplémentaire à 8414,5 kHz |
Zone A3 |
À quoi sert une VHF sur un navire de croisière ?
La VHF marine est un émetteur récepteur dans la bande VHF : Very (Très) Hautes Fréquences.
Une VHF est généralement en « simplex » (contrairement à un téléphone portable qui est en « duplex »). Voir explications plus loin.
La VHF est obligatoire sur tous des navires à voile ou à moteur (à l’exception des navires de régate ou de très petit tonnage et des engins de plage).
La VHF ne s'utilise pas n'importe comment, on n'y dit pas n'importe quoi, la discipline et le respect des procédures radio y sont exigés.
Il n'est pas question d'y avoir des conversations du genre de celles que l'on pourrait avoir au téléphone ou à la « CB ».
Pour l'utiliser, il faut une licence de Radiotéléphoniste Restreint (à la Marine) ou bien le faire sous l'autorité et la responsabilité du titulaire de la licence obligatoirement présent sur le navire.
L'utilisation d'une VHF demande le respect des réglementations et des protocoles de communication qui vont être vus en détail ci-dessous.
Question du Terrien :
Pourquoi s’encombrer d’une VHF avec toutes ses réglementations alors que presque tout le monde à un téléphone dans sa poche ?
Réponse du Marin :
Si vous utilisez le téléphone portable :
En mer vous n’êtes pas sûr d’avoir le réseau.
Si au moment où vous voulez appeler les secours vous entendez une charmante voix féminine vous dire : « Désolé, le crédit de votre carte est épuisé » ou encore : « Désolé, tous nos réseaux sont saturés, veuillez renouveler votre appel ultérieurement », alors là, vous ne serez plus dans la mer, mais dans la …
Maintenant admettons que vous puissiez avoir votre communication sans problème. À qui allez-vous téléphoner ?
Vous avez le numéro de la capitainerie ? Bien. Mais si c’est l’heure de leur pause ? Si c’est la nuit et que les bureaux sont vides, quel est le numéro du standard de nuit ? (s’il y en a un). Alors vous appelez le beau-frère de votre concierge ?
Qu’allez-vous lui dire ? Saura-t-il quoi faire ? Connaît-il le CROSS Cotentin ? Le CROSS Iroise peut-être ?
Si vous appelez police secours, ils vous répondront que vous devez, avant toute chose, passer faire une déposition au commissariat.
Si vous utilisez la VHF :
Tous les navires croisant dans les parages, toutes les stations côtières, toutes les bases de la SNSM et du CROSS sont à l’écoute.
Si vous êtes en détresse, les navires à proximité feront immédiatement route sur votre position pour vous assister.
Si aucune station côtière n’a reçu votre appel, n’importe qui d'autre l'ayant reçu, le relaiera jusqu’à ce que les secours accusent réception.
Dans tous les cas, vous aurez le maximum de chances que les personnes compétentes (la SNSM) soient averties très rapidement et que le maximum de moyens (personnel et matériel) soit mis en œuvre pour vous assister.
Une VHF a une portée de 20 à 30 nautiques (portée optique) variable en fonction des conditions météo.
Canaux VHF :
Le canal 16 (156,8 MHz) est utilisé :
- Par les stations côtières pour contacter un ou plusieurs navires,
- Pour tous pour les messages de sécurité, d’urgence et de détresse.
- Il est aussi utilisé pour les appels entres navires et/ou stations côtières à condition de dégager immédiatement sur un autre canal.
Le trafic entre navire et stations côtières se fait sur les canaux : 9, 12, 14, 20, 21, 22 et 73.
Le trafic entre navires se fait sur les canaux : 6, 8, 72 et 77.
Les canaux : 11 et 13 sont interdits à tous les navires. Ils sont réservés aux communications météo et de sécurité.
Utilisation :
Le maniement du poste VHF est très similaire à celui d’une radio-CB.
Le poste est généralement équipé de :
- Un sélecteur de canal.
- Un réglage de volume.
- Un réglage de Squelch qui permet de définir un seuil de réception. Si il est réglé trop haut, on supporte constamment le souffle-radio en musique de fond. S’il est réglé trop bas, on risque de ne pas entendre l’appel de détresse du navire en perdition parce que sa batterie est trop faible.
- Un commutateur de double veille canal 16. (voir chapitre 2 sur la veille radio).
- Un haut parleur.
- Un combiné téléphonique avec à l’emplacement des doigts un bouton appelé « pédale d’émission » que l’on doit appuyer pour émettre et relâcher pour recevoir.
Sur les navires de plaisance, les communications VHF ne sont généralement pas en DUPLEX, c’est à dire que pour parler, il faut toujours attendre que l’interlocuteur ait terminé, et qu’il le dise.
Sur les gros bâtiments ou ceux disposant d'installations perfectionnées on trouve des VHF en DUPLEX. Voir ci-dessus sur le tableau des canaux VHF ceux pour lesquels la fréquence d'émission est différente de celle de réception.
On finit toujours ses phrases par le mot « TERMINÉ », certains disent « à vous » ou « à toi », souvent, les Anglais et les Américains disent « Roger » (et non pas « Robert » ou « Marcel » comme le croient certains).
Tout ça signifie la même chose, l’essentiel étant d’éviter de parler en même temps, car là, plus rien n’est reçu, par personne.
Tout ceci reste valable quand vous êtes en liaison avec un téléphone normal à terre.
Dans ce dernier cas, prévenez votre correspondant afin qu’il attende toujours que vous ayez dit « Terminé » avant de parler.
Avant d’utiliser un canal, il faut écouter 10 secondes afin de s’assurer qu’il est « disponible ».
Toute émission pour essai ou réglage doit se faire avec l’accord de la station côtière couvrant cette zone et doit se limiter à 10 secondes.
NOTE : Pour épeler des lettres et des chiffres il existe un alphabet international étudié pour être compris par n'importe qui quelle que soit sa langue natale (voir le cours sur les pavillons).
Par exemple si vous épelez SUN ODYSSEY 45.2, il faudra dire : SIERRA UNIFORME NOVEMBER PLUS LOIN (ou mieux ESPACE car entendu comme SPACE par les anglophones) OSCAR DELTA YANKEE SIERRA 2 FOIS (ou mieux TWICE) ECHO YANKEE PLUS LOIN (ou mieux ESPACE) KARTEFOUR PANTAFIVE POINT BISSATWO, tout le monde vous aura compris, si vous essayez avec des trucs comme SOLANGE URSULE NOÉMIE etc... un Anglais, un Patagon ou le marin Yougoslave de quart à bord du cargo Grec sous pavillon Panaméen n'aura rien compris.
Le codage des chiffres est conseillé mais n'est pas obligatoire. Si vous ne voulez pas (ou ne savez pas) l'utiliser il est plus sûr pour être compris de dire : FOUR FIVE POINT TWO plutôt que QUATRE CINQ POINT DEUX.
Si l'on se trompe, on émet le mot CORRECTION suivi de la dernière lettre bonne et on continue le message.
Par exemple pour émettre MER D'IROISE : MIKE ECHO ROMÉO ESPACE DELTA ESPACE INDIA ROMÉO OSCAR UNIFORM CORRECTION OSCAR INDIA SIERRA ECHO.
2) VEILLE
Pour les navires dont la catégorie exige une radio VHF :
Veille permanente sur le canal 16 (156,8 MHz) obligatoire.
Pour les autres navires : Veille recommandée aussi souvent que possible sur le canal 16.
La plupart des VHF sont équipées de double veille. Quand cette fonction est activée, le poste est à l’écoute du canal choisi (généralement le canal convenu à l’avance pour communiquer entre plusieurs navires), mais est simultanément à l’écoute du canal 16 et se commute automatiquement et prioritairement sur cette fréquence en cas de réception d’un message.
3) SILENCE RADIO :
Il est impératif à tous navires de respecter (sauf pour des messages relatifs à la sécurité) un silence radio de 3 minutes deux fois par heure, de H:00 à H:03 et de H:30 à H:33.
Pendant ces périodes, effectuer autant que possible une écoute spéciale de sécurité.
Ces périodes sont réservées à l’envoi des messages de sécurité et de détresse, pour les stations ayant du mal à « passer » pendant le trafic radio normal.
Quand un MAYDAY a été envoyé par un autre navire, et jusqu'à réception du message de fin de détresse (voir chapitre suivant), il est indispensable de cesser toute emission radio (sauf concernant la détresse en cours) et sur tous les canaux. À moins, bien sûr d'être aussi en détresse soi-même. La raison de ce silence radio complet est due au fait que les différents canaux ne sont pas isolés entre eux comme le seraient des lignes téléphoniques indépendantes et que quand l'on émet sur un canal, la modulation « déborde » (on dit aussi « moustache ») sur les autres canaux, et si l'on a un emetteur très puissant ou si l'on est très près de celui qui recoit le message, on risque de lui brouiller tellement sa réception qu'elle sera inaudible. et ceci même si l'on est calé sur un canal différent.
4) MESSAGES DE DÉTRESSE « MAYDAY »
Les messages de détresse sont à employer uniquement aux cas de navires en perdition ou courant un danger imminent. Si vous dérivez, mât cassé et sans moteur dans une zone sans danger immédiat, ce n’est pas une détresse. Un homme à la mer, même s'il est en train de se noyer, ne met pas le navire en perdition, donc ce n’est pas une détresse.
On doit émettre ces messages sur le canal 16 (156,8 MHz) :
Message de détresse :
MAYDAY (se dit : « M’AIDER ») 3 fois
ICI
« Nom du Navire » 3 fois
MAYDAY « Nom du Navire »
Position (en latitude et longitude ou par rapport à un amer connu).
Nature de la détresse
Secours demandés
Les intentions du Commandant de bord
Tous autres renseignements utiles
Tous Navires qui entendent le message de détresse doivent, dans cet ordre :
- Cesser toute transmission.
- Écouter attentivement et noter l’intégralité du message.
- Attendre 10 à 15 secondes afin qu’une éventuelle station côtière ai le temps de répondre.
- Se diriger immédiatement vers le navire en détresse (si l’on est assez proche).
- Accuser réception du MAYDAY sur le canal 16 :
Pendant toute la durée des échanges radio ci-dessus, et jusqu’à la fin de la détresse, tous navires ne participant pas aux opérations doivent garder un silence radio complet sur TOUS les canaux.
IMPORTANT :
Les seuls cas où vous n’êtes pas obligés de vous diriger vers le navire en détresse sont :
- S’il est trop loin, à la seule condition que d’autres navires plus proches interviennent.
- Si votre intervention met votre navire sérieusement en danger (par exemple au milieu d’un champ de récifs si votre tirant d’eau est trop important).
- Si les secours organisées (la SNSM ou la ROYALE) ont pris les choses en main et seront sur les lieux avant vous.
Accusé de réception de détresse :
MAYDAY
« Nom du navire en détresse » 3 fois
Ici « Nom du navire répondant » 3 fois
MAYDAY REÇU
« Délai d’intervention »
Si aucune station côtière ni navire de secours (SNSM) n’a accusé réception et/ou si d’autres
moyens de secours vous semblent nécessaires, il faut relayer le MAYDAY sur le canal 16 :
Relais de message de détresse :
MAYDAY RELAIS 3 fois
ICI
« Nom du Navire qui transmet » 3 fois
MAYDAY « Nom du Navire en détresse »
Position (en latitude et longitude ou par rapport à un amer connu).
Nature de la détresse
Secours demandés (nature et importance)
Les intentions du Commandant de bord
Tous autres renseignements utiles
Tous autres renseignements jugés utiles par le navire qui relaye.
Remarques :
Si on aperçoit un navire visiblement en détresse ou ayant envoyé ses fusées rouges et n’ayant pas de moyens d’émission radio, on doit envoyer un MAYDAY RELAIS.
Si une longue conversation concernant l’intervention doit avoir lieu entre le navire en détresse et les secours, il est conseillé de libérer le canal 16 et d’utiliser un canal réservé au trafic.
Si après intervention du second navire, il n’y a plus besoin d’aucune autre assistance, on doit le signaler sur le canal 16 :
Message de fin de détresse :
MAYDAY À TOUS À TOUS À TOUS
ICI
« Nom du Navire qui émet » (il peut s’agir soit du navire qui était en détresse, soit de l’autre) 3 fois
« heure de fin de détresse »
« Nom du Navire anciennement en détresse » SILENCE FINI
5) MESSAGES D’URGENCE « PAN-PAN »
Exemples d’utilisations : Navires non manœuvrables dérivant au large, homme à la mer, assistance médicale urgente demandée, demande de consultation médicale radiophonique urgente, évacuation d’un blessé grave, etc …
Les messages d’urgence sont adressés « à tous » ou à un interlocuteur particulier.
Ils sont émis sur le canal 16. Si une longue conversation doit avoir lieu, il est conseillé de libérer le canal 16 et d’utiliser un canal réservé au trafic.
Message d’urgence :
PAN-PAN (se dit Panne-Panne) 3 fois
À TOUS (ou nom du destinataire) 3 fois
ICI
« Nom du Navire » 3 fois
à Attendre réponse du destinataire (sauf si : À TOUS).
Objet de l’appel.
6) MESSAGES DE SÉCURITÉ « SÉCURITÉ »
Tous messages concernant la sécurité.
Exemples d’utilisations : Balise de signalisation défectueuse (voyant cassé, lumière éteinte, etc…), observation météo (par exemple vent de force ³ 10 non prévu par la météo), importante, danger pour la navigation, etc …
Les messages de sécurité sont adressés implicitement « à tous ».
L’appel est émis sur le canal 16. Le corps du message sur un autre canal.
Message de sécurité :
SÉCURITÉ 3 fois
ICI
« Nom du Navire » 3 fois
Message suit sur « n° canal dont on a vérifié la disponibilité »
à Attendre environ 10 secondes que tout le monde change de canal.
Objet de l’appel.
7) APPELER UNE STATION CÔTIÈRE
Il est préférable d’émettre l’appel directement sur le canal de veille de la station. On le trouve dans l’Almanach du Marin Breton ou dans tout autre ouvrage d’instructions nautiques à peu près récent. Ceci évitera d’encombrer le canal 16.
Toutefois, si vous ne le connaissez pas vous pouvez appeler sur le canal 16 et procéder comme ci-dessus pour le message de SÉCURITÉ en basculant sur un canal disponible dès que possible.
Appel de station côtière :
« Nom de la station appelée » 3 fois
ICI
« Nom du Navire qui appelle » 3 fois
à attendre la réponse de la station et l’attribution d’un canal
« Nom de la station » ici « Nom du Navire qui appelle »
Objet de l’appel
8) MESSAGES ENTRE NAVIRES
De même que précédemment, si vous avez convenu à l’avance d’un canal différent du 16 pour communiquer avec l’autre navire, vous n’aurez pas à changer de canal sitôt la réponse reçue. Ceci bien sûr à condition d’être équipés de radio permettant la double veille : canal 16 + canal convenu à l’avance, car dans tous les cas il faut toujours « veiller » sur le 16.
Appel entre navires :
« Nom du Navire appelé » 3 fois
ICI
« Nom du Navire qui appelle » 3 fois
à attendre la réponse
« Nom du Navire appelé » ici « Nom du Navire qui appelle »
Dégageons sur « N° canal dont on a vérifié la disponibilité »
à On se cale sur le nouveau canal et on attend 10 secondes.
« Nom du Navire appelé » ici « Nom du Navire qui appelle »
Objet de l’appel et conversation.
9) INTERDICTIONS
Le titulaire d'une licence de Radiotéléphoniste Marine est ASSERMENTÉ. Il ne doit en aucun cas transgresser les interdictions suivantes. De lourdes amandes et peines de prison sont appliquées aux contrevenants à ces interdictions.
Secret des communications :
Interdiction de divulguer, de publier et d’utiliser le contenu des conversations radiophoniques entendu.
Interdiction de révéler leur existence.
Signaux de détresse :
Interdiction de transmettre sciemment des signaux ou appels de détresse faux ou trompeurs.
Usurpation d'ndicatifs :
Interdiction d’usurper une identité, un indicatif d'appel ou un nom de station radio.
Appel initial :
MAYDAY MAYDAY MAYDAY ici GABIAN GABIAN GABIAN
MAYDAY GABIAN 4 nautiques dans le 85 du phare de Cap Fréhel
Démâté, hélice cassée, dérivons vers récifs sud-ouest
Demande assistance et remorquage
Attendons à bord arrivée des secours
ou bien :
MAYDAY MAYDAY MAYDAY ici GABIAN GABIAN GABIAN
MAYDAY GABIAN 49°29’ Nord 4°30’ Ouest
Incendie à bord
Demande assistance
Accuse de réception :
MAYDAY GABIAN GABIAN GABIAN
Ici CORMORAN CORMORAN CORMORAN
MAYDAY REÇU
Nous sommes à 6 nautiques dans votre Noroît
Serons sur vous dans 45 minutes
Relais de MAYDAY
MAYDAY RELAIS MAYDAY RELAIS MAYDAY RELAIS
Ici CORMORAN CORMORAN CORMORAN
MAYDAY GABIAN 4 nautiques dans le 85 du phare de Cap Fréhel
Démâté, hélice cassée, il dérive vers récifs sud-ouest
Ils demandent assistance et remorquage
Son équipage attend à bord arrivée des secours
Serons sur eux dans 45 minutes
Courant très fort, jugeons remorquage impossible
Suggérons de prévoir hélitreuillage de l’équipage
Fin de MAYDAY :
MAYDAY À TOUS À TOUS À TOUS
Ici CORMORAN CORMORAN CORMORAN
15 h 35
GABIAN SILENCE FINI
PAN-PAN PAN-PAN PAN-PAN
CROSS-COTENTIN CROSS-COTENTIN CROSS-COTENTIN
Ici GABIAN GABIAN GABIAN
à Attendre réponse de CROSS-COTENTIN
Hélice perdue 20 nautiques Nord Cherbourg
Demande remorquage
ou bien :
PAN-PAN PAN-PAN PAN-PAN
À TOUS À TOUS À TOUS
Ici GABIAN GABIAN GABIAN
Homme à la mer 2 nautiques dans le suroît de « Charles Martel »
Demandons assistance navires proche pour recherches
ou encore :
PAN-PAN PAN-PAN PAN-PAN
BREST-PORT BREST-PORT BREST-PORT
Ici GABIAN GABIAN GABIAN
à Attendre réponse de BREST-PORT
Nous avons un accident de plongée
Demandons mise en liaison urgente avec le médecin de garde du centre hyperbare de l’hôpital Morvan afin de définir la marche à suivre et l’éventualité d’une évacuation de la victime
SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ
Ici GABIAN GABIAN GABIAN
Message suit sur canal 10
à On se cale sur le 10 et on attend 10 secondes
Épave flottante à l’embouchure de la passe Nord de St Malo
Dangereuse pour la navigation
ou bien :
SÉCURITÉ SÉCURITÉ SÉCURITÉ
Ici GABIAN GABIAN GABIAN
Message suit sur canal 10
à On se cale sur le 10 et on attend 10 secondes. Attendre 10 secondes
Balise Nord-Est Minquier a rompu son orin
Naviguer avec précautions dans cette zone
RADIO-CONQUET RADIO-CONQUET RADIO-CONQUET
Ici CORMORAN CORMORAN CORMORAN
à RADIO-CONQUET répond et propose le canal 25.
On s’y cale
Pouvez-vous me communiquer vitesse et direction du vent au droit de l’ABER WRAC'H ?
GABIAN GABIAN GABIAN
Ici CORMORAN CORMORAN CORMORAN
CORMORAN ici GABIAN
Nous vous recevons
Terminé
GABIAN ici CORMORAN
Dégagons sur canal 6
Terminé
CORMORAN ici GABIAN
Message reçu, dégageons sur 6
Terminé
à On se cale sur le canal 6 et on attend 10 secondes.
GABIAN ici CORMORAN
Serons à Saint-Hélier vers 17 h
Nous vous attendrons au ponton « K »
Terminé
CORMORAN ici GABIAN
Bien reçu
Préparez l’apéro , nous arrivons
Terminé
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